L’équipe canadienne sourde de natation entre de bonnes mains
Judy Baker est l’entraîneuse de l’équipe sourde nationale de natation depuis quatre ans et elle ne tarit pas d’éloges vis-à-vis de ses protégés. Cependant, le focus pour le reste de l’année 2018 et une bonne partie de 2019 est clair.
Pour bien performer au Championnat du monde de natation des Sourds au Brésil en août 2019, la priorité pour les nageurs est l’entraînement dans l’eau et hors de l’eau.
En résumé, cela signifie que Baker doit s’assurer que chaque athlète s’entraîne dans un environnement propice, qui inclut au moins six entraînements hebdomadaires dans la piscine et trois séances en dehors de l’eau. Ces séances peuvent inclure de la gymnastique, du yoga, des arts martiaux, de la course à pied et des poids.
« C’est également important que les nageurs évitent les blessures d’ici le Championnat du monde et qu’ils participent à au moins une compétition par mois dès le mois de janvier ou de février. », dit Baker, qui a nagé au sein de l’équipe canadienne ainsi que pour l’université Simon Fraser en Colombie-Britannique.
Les buts de Baker pour l’équipe au Championnat du monde sont que chaque nageur se rende en finale et se place dans le top 16 dans leurs épreuves respectives. Cela inclut également les équipes de relais et l’occasion que chaque nageur batte leur meilleur temps personnel.
« J’aimerais aussi que les nageurs s’amusent, profitent de l’expérience internationale, et rencontrent de nouveaux amis Sourds et malentendants provenant de partout dans le monde. »
Une vie passée dans la piscine
Née en Saskatchewan, Baker a toujours aimé être dans l’eau depuis son jeune âge. Elle a grandi à Thunder Bay, en Ontario, où elle a commencé à nager de façon sérieuse à Lakehead University avec sa sœur aux côtés du réputé entraîneur, Don Talbot. Ce dernier a travaillé avec plusieurs Olympiens et médaillés d’or.
Lorsque Talbot a quitté le programme de natation en 1978, Baker a déménagé à Vancouver. Depuis, elle n’a jamais cessé de nager et a entamé une carrière d’entraîneuse en 1981 pour aider à payer ses coûts universitaires.
Entraîner des nageurs Sourds
Le parcours de Baker avec les Sourds a débuté lorsque le fils d’un de ses maîtres nageurs a pris part aux Sourdlympiques d’été de 2013 en Bulgarie, et il avait beaucoup aimé son expérience.
« La natation m’a donné beaucoup d’occasions de grandir, de vivre des expériences et de me développer comme individu. Je sentais que je pouvais donner de mon temps à une cause très importante. Je sentais aussi que mes connaissances et expériences de vie comme athlète seraient très bénéfiques aux athlètes. », dit-elle.
Elle a alors postulé le poste d’entraîneur en 2014 avec l’Association des sports des Sourds du Canada et elle l’a obtenu.
Baker qualifie les nageurs de l’équipe comme étant des athlètes très intelligents, adaptables, déterminés, et qui font une différence quotidiennement en nageant et en vivant dans un monde sportif mesuré pour les entendants.
« C’est un honneur de travailler tous les jours avec ces nageurs déterminés et dévoués. », dit-elle.
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